Il est 3 heures du matin ce lundi. Une chaleur étouffante m’envahie. La sueur sur mon corps ruisselle à grands flots. La climatisation ne fonctionne plus. Après vérification, je me rends compte que l’électricité vient d’être coupée… dans tout le quartier des 2 plateaux, dans la commune de Cocody. 

C’est infernal ! Il faut improviser pour avoir de l’air. On en créé avec tout ce qu’on peut trouver. Cahier, livre, vêtement, couverture. Tout ce qui nous tombe entre les mains. Finalement, au  bout de trois heures d’insomnie, l’électricité revient.

Ce même lundi aux alentours de 22 heures, une autre coupure. Cette fois, certains installent leurs matelas dehors pour fuir la chaleur intérieure et bénéficier de l’air frais. L’électricité revient quelques minutes après. 

Mardi après midi. Alors que je suis à 70% de téléchargement d’un fichier, une autre coupure intervient. Agacé, je ne peux m’empêcher de crier pour évacuer ma rage.

Et dire que le gouvernement s'était empressé d'annoncer le délestage. Les autorités ivoiriennes avaient rassuré les populations que tout rentrerait dans l’ordre. Mais, mon petit séjour à Abidjan m’a donné de comprendre qu’on est très (très) loin des promesses. Le calvaire de ceux qui habitent en Côte d’Ivoire est (très) loin d’être terminé. En vérité, la fin de ce délestage relève d'un avenir lointain. 

Pourtant, on est prêt à offrir de l’électricité à d’autres pays qui sont dans le besoin. C’est une logique que je ne comprends pas trop. Par contre, je comprends toute la rage de ces populations qui voient leurs activités ralenties à cause de ces coupures intempestives…de jour comme de nuit.