La réponse d’un petit nègre fainéant au grand travailleur blanc Guerlain
Par Pacôme Kipré, jeune nègre en France______________
On connaissait les sorties remarquables et acidulées du leader du front national. Entre le génocide juif détail de l'histoire de l'humanité et la présence envahissante des noirs dans les équipes nationales sportives françaises. On a aussi dégusté la pique de l'illustre ancien président français Jacques Chirac qui en 1995 évoquait ces odeurs pestilentielles de cuisine de noirs qui se distillaient dans les habitations. Avant la sortie de Guerlain, il y a eu une autre belle de cet élu de droite qui a évoqué une présence impressionnante de noirs dans les aéroports français comme si on se trouvait sur leur territoire.
Que d'inepties pareilles à laquelle vient s'ajouter la perle de Jean-Paul Guerlain dont le monde entier pouvait s'en passer. "J'ai travaillé comme un nègre je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé". Celle là on la prend en plein visage. Pleine paluche. Elle est lâchée comme une bombe dans un supermarché. Ses propos sur le 13h de la souriante et béate icône de la chaîne 2 française Elice Lucet sont passés comme une lettre à la poste dans un silence que Audrey Pulvar qualifie de "sidérant".
Dans un contexte stressant de grèves intempestives, les chastes oreilles de nos chers dirigeants français n'ont rien entendu. Comme la politique des trois singes : "ne rien dire, ne rien voir, ne rien entendre." Seule Christine Lagarde est montée au créneau pour exprimer son mécontentement et ce 19 octobre, on retiendra la belle intervention de la journaliste Audrey Pulvar négresse de son état à l'encontre du tonton parfumeur. Une réaction qui mérite une médaille à cette dame au cran épatant.
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A présent, moi le petit journaliste nègre et fainéant, va te répondre (aucun vouvoiement qui ne tienne pour ton mépris.)
Tes fragrances, ma foi se répandent jusqu'aux extrémités de la terre. Mais nous allons prendre un temps toi et moi pour revenir aux fondamentaux. Prends ton cahier d'écolier. Souffre que je sois ton enseignant moi le petit nègre.
Nouvelle page, nouvelle leçon, chapitre 1, écris en rouge et de façon lisible: leçon d'histoire sur les nègres.
La valeur du travail dans notre espèce d'homme que tu qualifies de paresseux est une richesse. Un trésor d'une valeur inestimable. Le travail reste notre premier compagnon. Et c'est par son canal que les plus illustres d'entre nous se sont imposés dans ce paysage de la célébrité dans lequel on te cite.
Aimé Césaire, Lépold Sedar Senghor pour ne citer que ces deux là, par leur travail acharnés ont inscrits en lettres d'or dans une discipline qui reste ta langue maternelle. Le panthéon français est désormais leur demeure éternelle. Ces deux cas suffiraient à prendre le contre pied de ton mépris ? oui je dirai mais je vais continuer ma litanie.
Révise l'histoire sur l'esclavage et tu comprendras ce qui s'est passé. Cet esclavage qui a traversée des siècles avant d’être honoré comme devoir de mémoire par le peuple français il n'y a même pas 20 ans. Je ne te parle même pas de célébrités telles que Michael Jackson, Nelson Mandela, Rosa Parks. Dans la mode des égéries comme Naomi Campbell, Katoucha... Je te parlerai aussi de journalistes comme tiens mister l'intelligente Audrey pulvar, Hary Roselmack, Amobé Mevegué, Joseph Andjou....
Tes fragrances sache le, font leur chiffre d'affaire parce que une avalanche de nègres en sont friands. Mais tu peux en être sur. Fiers comme nous sommes, on passera sans même jeter un regard sur tes parfums dorénavant quitte à puer la suie de nos cuisines. De toi à nous on ne sait pas qui c'est le paresseux. Enfin Guerlain comme termine Pulvar son intervention à la suite de Aimé Césaire et avec tous mes frères noirs ont te dit en choeur : ON T'EMMERDE !
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